Num. cat. OE
16

Chaise atmosphérique

Chaise atmosphérique

Num. cat. OE 16

Chaise atmosphérique

1933

Description

Œuvre originale unique
Date:
1933
Technique:
Assemblage
Dimensions:
Inconnues
Localisation:
Inconnue
Description:
Cet objet surréaliste a pu être identifié grâce à une photographie de Man Ray montrant certaines des œuvres présentées à l'Exposition surréaliste de la galerie Pierre Colle de 1933 et à un article de presse paru dans L'Intransigeant, accompagné de cette même image ainsi légendée : « La chaise atmosphérique ». Ces documents ont permis d’identifier cet objet comme l’œuvre numéro 8 du catalogue de l’exposition et de lui attribuer le titre correspondant : Chaise atmosphérique. Par ailleurs, signalons que Le phénomène de l'extase, collage photographique de Dalí publié dans Minotaure en 1933, inclut une reproduction de cette œuvre. De plus, dans l’article qui accompagne le collage, Dalí évoque la « chaise atmosphérique ». Plus tard, dans La vie secrète de Salvador Dalí, en commentant le processus de création de cette œuvre, l’artiste lui attribue les caractéristiques d'un objet surréaliste : « Je reçus un cadeau du décorateur Jean-Michel Frank : deux chaises du plus pur style 1900. Je transformai aussitôt l’une d’elle de la façon suivante : je remplaçai son siège qui était en cuir pour un siège en chocolat. Ensuite, je fis visser une poignée de porte dorée louis XV à l’extrémité de l’un des pieds ce qui, prolongeant sa longueur, faisait fortement pencher la chaise sur la droite. Cela rendait l’équilibre de la chaise extrêmement instable et était calculé de telle sorte qu’il suffisait de marcher un peu lourdement ou de claquer une porte pour que la chaise tombe avec fracas. L’un des pieds de la chaise devait être continuellement plongé dans un verre de bière qui était à son tour renversé par chacune des chutes de la chaise. J’appelai cet objet terriblement inconfortable et qui suscita un profond malaise chez tous ceux qui le virent “chaise atmosphérique” ». Il est légitime de penser que cette description est celle de l’œuvre présentée à la Galerie Pierre Colle, les pieds de la chaise présentant à leurs extrémités des éléments semblables à ceux décrits par Dalí. En 1934, l’artiste présenta une œuvre aux caractéristiques similaires dans l’installation de la vitrine de l'exposition Salvador Dalí, 42 eaux-fortes et 30 dessins pour Les Chants de Maldoror à La Librairie Les Quatre Chemins de Paris.